03 December 2020
Je n’ai pas écrit d’article depuis un moment. Il faut dire que le nombre de publications sur le greenIT explose et il m’a fallu du temps pour absorber cette quantité d’information. Entre l’empreinte environnementale du numérique en France publié en juin par GreenIT.fr, Déployer la sobriété numérique par TheShiftProject et Sobriété numérique, une démarche d’entreprise responsable par le CIGREF en octobre, il y a eu de quoi occuper ses soirées confinées.
Eco-conception web
Depuis que je m’interesse au sujet, je vois beaucoup d’articles et de conférences autour de l’éco-conception. Il y est beaucoup question d’eco-conception de sites web avec des développeurs soucieux de développer des sites web mieux conçus, demandant moins de ressources et plus ergonomiques. L’amélioration du code source et les bonnes pratiques d’éco-conception de sites web permettent de réaliser des sites moins gourmands, plus rapides et plus sobres. A l’heure de la digitalisation à tout va, le besoin est effectivement énorme.
Hors pour moi, il s’agit d’une brique du numérique responsable, une spécialité de l’éco-conception dédiée aux sites web.
Définition de l’éco-conception
La norme ISO14062 précise que l’éco-conception vise à “intégrer les aspects environnementaux dans la conception et le développement de produits”.
Et d’après le site eco-conception.fr, La stratégie d’éco-conception d’un service numérique s’articule autour de 4 axes : l’optimisation technique, l’architecture et les choix technologiques, l’innovation fonctionnelle et enfin l’innovation de rupture.
C’est pourquoi il me semble très réducteur de penser le GreenIT uniquement par le biais de l’amélioriation technique d’un site web. Ayant moi-même une expérience du côté fonctionnel de la force, je suis évidemment portée à croire que l’accompagnement de mes clients dans l’expression de leur besoin est un levier significatif de réduction de l’empreinte environnementale du numérique.
Pourquoi une démarche design ?
La démarche de design thinking permet d’intervenir en amont des projets de services numériques ou dans leur refonte. Observer les comportements des utilisateurs, les interroger sur leurs réels besoins et attentes, prototyper avant de développer, toutes ces techniques issues du Design Thinking permettent d’aller vers une meilleure réponses aux besoins utilisateurs, à plus de sobriété fonctionnelle et in fine à une meilleure performance.
Au final tout cela ressemble à du bon sens mais celui-ci fait parfois défaut dans le déploiement de solutions IT. Frédéric Bordage de GreenIT l’évoque comme la peur de manquer. On développe tout un tas de fonctionnalités logicielles que nos utilisateurs auront sûrement besoin un jour (mais sans leur demander), et ensuite on va essayer d’optimiser le code pour qu’il soit plus “vert”.
Alors quand on parle de coût de la démarche Numérique Responsable dans une entreprise, il faudrait peut-être parler du coût de conception et développement de fonctionnalités qui ne servent jamais à personne.
Alors qu’est-ce qu’on fait?
On embauche un spécialiste du design de services ou on forme nos collaborateurs au Design Thinking!
Et oui quand on vient d’une filière technique, on voit parfois l’expression de besoin comme une liste au père Noël de nos clients, que l’on va devoir essayer de faire entrer dans nos contraintes techniques.
Avec la démarche design, il s’agit d’écouter vraiment les besoins, observer les usages, co-construire pour au final aller dans la direction de la sobriété, la frugalité et la simplicité.
Pour résumer tout ça, je vous ai fait une Mindmap maison. J’ai essayé plusieurs logiciels de mindmapping, mais finalement j’applique aussi le principe de simplicité avec le papier et les crayons
Si vous souhaitez qu’on en discute ensemble, n’hésitez pas à me contacter
